A quirky train station

One of the pecularities of travelling by regional trains in Spain is that you have to change train when leaving or entering a new region – and the timetables don’t necessarily match.

We took the regional train from Peñiscola-Benicarlo (in Valencia region) for a 25-minute ride to the station serving three local towns in the very south of Catalonia.  Having changed region meant that we had a 90-minute wait at this very quirky station : it was clear we were in the land of Dalí.

However, Spanish stations are always equipped with popular little bars that will prepare fresh food (toasted or baguette sandwiches). Whether you want to have a beer or a coffee at 9am with your tortilla toasted sandwich, it is not a problem. We had time to notice the vintage ads in Peñiscola, as the bus dropped us off there with 45 minutes to spare before any train arrived.

Une gare excentrique

L’une des particularités de voyager en train régional en Espagne est qu’il faut en changer dès que l’on quitte ou arrive dans une autre région – et les horaires ne correspondent pas nécessairement.

Nous avons pris le train local depuis Peñíscola-Benicarló dans la région de Valence pour un trajet de 25 minutes vers la gare catalane qui dessert trois petites villes.
Le changement de région signifiait une attente de 1h30 dans cette gare excentrique : nous étions clairement dans la patrie de Dalí.  

Pourtant, pas de problème : les gares espagnoles proposent des petits bars populaires qui offrent des sandwiches et croque-monsieur préparés à la demande.
Si vous voulez un café ou une bière avec votre snack à la tortilla à 9 h du matin, vous l’aurez. A la petite gare de Peñíscola aussi, nous avons eu le temps de remarquer les vieilles pubs puisque le bus nous y avait déposés 45 minutes avant le moindre train.

Alberobello and Locorotondo

Alberobello is world-famous for its trulli and the town has been listed on the Unesco World Heritage.  Trulli can be found everywhere dotted about in the countryside, and in towns, of the Valle d’Itria.  They come in all kinds of sizes, uses and states of renovation or disrepair.

To learn more about the history and the use of trulli, the Unesco website (https://whc.unesco.org/en/list/787) gives a lot of information.

We were there around 9 am and it was not crowded. Tour buses started arriving around 10:30. We were surprised to see that a large number of the trulli had been turned into tourist shops in the area of the largest concentration of them. Perhaps naively, we had thought that the status of heritage list would prevent shops being established right there.  In other parts of town, however, trulli are inhabited.  Still, we are glad to have visited the town, they truly (:)) ) are amazing constructions.

Locorotondo is a much smaller, whitewashed  town perched on a hill and  pleasant.

Alberobello est connue dans le monde entier pour ses trulli et la ville est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.  On peut voir les trulli dans toute la vallée d’Itria, dans les campagnes comme dans les petites villes.  Elles sont de formes différentes, beaucoup sont transformées en maisons de vacances ou hôtels et elles vont d’entièrement rénovées à totalement en ruines.

Pour  en savoir plus sur leurs histoire et usages, le site de l’Unesco (https://whc.unesco.org/fr/list/787) est instructif.

Nous sommes arrivés à Alberobello avant 9h du matin et avons pu nous promener dans de bonnes conditions. C’est vers 10h30 que des bus ont déversé de nombreux visiteurs.  Nous avons été surpris de voir que beaucoup de trulli dans le quartier à la plus grande concentration étaient des magasins pour touristes. Nous avions, naïvement sans doute, pensé que l’inscription à l’Unesco empêcherait l’établissement de commerces à cet endroit particulier.  Dans le reste de la ville, des trulli sont éparpillés et habités.
Nous sommes contents d’avoir visité la ville car ces constructions sont incroyables.

Locorotondo est une plus petite ville, aux maisons blanches et perchée sur une colline et il est plaisant de s’y balader.


A market town

Solothurn has a wonderful market : on Wednesdays and Saturdays, mostly local farmers come and sell their varied crops.  Apart from some Italian re-sellers and apricot farmers from Valais during the summer, most of the food is produced in the area, within 20 kms.  There are more stalls on Saturday and many shoppers come from the Swiss-French cantons.

We spread our fruit and vegetables shopping among a number of stalls, because we feel it is important to keep as many farmers coming as possible.
Some are quite specialized : we buy all  our apples and pears (and asparagus in the spring) from a farm along Lake of Bienne. That farm will turn 100 years old next year (pretty young in a town that has seen its market start in 1321) and has thousands of trees and a variety of fruit to suit every taste.

We buy all our cheeses from a farmer in the Jura. His farm is situated at 800m, he has 24 cows, as well as some goats and ewes.  Besides his own production, he also offers a very good selection of wonderful other cheeses.

We have had a long season of cherries, as different varieties saw them last from end of May until early August. The farmer we bought them from was also the only one who proposed blackcurrant and we could enjoy some delicious cakes. Their peaches were also tasty, freshly-picked in the morning, ripe, soft and juicy.

In mid-August, there is an event over one week, the Solothurn baroque days, and we see people wandering around town dressed up, with powdered wigs  and faces. For the occasion, the Saturday market was a bit different with baskets, people dressed in their regional peasant attire.

Soleure et son marché

Soleure a un marché formidable : tous les mercredis et samedis, des fermiers locaux y vendent leurs récoltes.  A part  quelques revendeurs de produits italiens et des abricots du Valais en été, les fruits et légumez viennent de la région dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres. Le  marché du samedi matin est plus grand et  voit de nombreux Suisses romands venir y faire leurs achats.

Nous achetons nos produits dans plusieurs stands car il nous semble important que de nombreux paysans continuent de venir nous apporter leurs délicieuses récoltes.  Certains sont très spécialisés : nous achetons nos pommes et poires (et asperges au printemps) d’une ferme située au bord du lac de Bienne. Cette entreprise familiale va bientôt fêter ses 100 ans (ce qui semble jeune dans une ville où le marché existe depuis 1321). Elle compte des milliers d’arbres fruitiers et offre des variétés pour tous les goûts.

La saison des cerises a duré longtemps puisque le grand choix de variétés a permis d’en proposer de fin mai à début août.  Le fermier chez qui nous les achetions était aussi le seul à proposer des cassis qui nous ont offert de bons gâteaux. Leurs pêches étaient aussi délicieuses, cueillies le matin même, mûres et juteuses.

Nous achetons tous nos fromages d’un paysan du Jura bernois dont la ferme est située à 800m d’altitude. Il possède 24 vaches, des chèvres et des brebis. A part sa production propre, il propose un beau choix de fromages d’autres producteurs.

A mi-août ont lieu les Journées baroques de Soleure et les gens déambulent en costumes et perruques poudrées. A cette occasion, le marché du samedi est quelque peu différent avec les vendeurs dans leurs costumes paysans traditionnels et les anciens paniers et outils joliment mis en valeur.

Böögg burning

In the evening of Ash Wednesday, after almost a week of festivities, we stood on Marktplatz at 8 pm to watch the burning of the Böögg, a tall figure. It marked the end of the “5th season” and its appearance varies from year to year.

In 2022, it represented a dancer turning on itself. Just in case it was not clear enough, the word “danzööse” (a German phonetic writing of the French word) was written on its back. In 2020, the event did not take place because of strong winds and the risk of burning down the whole town.

https://youtube.com/shorts/DE5POLe3hMk?feature=share

Mise à feu du Böögg

Le soir du mercredi des Cendres, à la fin de près d’une semaine de célébrations, nous nous sommes retrouvés sur la place du Marché pour assister à la mise à feu du Böögg. Cet événement marque la fin de la “5e saison”.

Son apparence change d’une année à l’autre. En 2022, il s’agissait d’une danseuse tournant sur elle-même. Le nom “danzööse” était inscrit sur son dos, si son allure n’était pas suffisamment claire. En 2020, il n’avait pas été possible de brûler le Böögg pour cause de bourrasques de vent et le risque que la ville entière ne prenne feu était trop grand.

Colourful Carnival

Every evening, people and music bands have been out and about (already practicing one week before Carnival) but, on the week-end, the city’s streets were packed from noon (after the market) until deep into the night.

We must have been the only people without a costume and make-up.  Every age group was dressed up and made up, colours were bright, and there were some very creative ideas.

There were numerous bands playing in the streets, bars were full of happy revellers in the evening, dancing, singing – and no mask in sight.  The only reminder of the pandemic being that the float parades did not take place, as preparations had stopped in December when it looked like Carnival might be scrapped this year again.

https://youtube.com/shorts/KSDyo5uGCXU?feature=share

Addendum: One week later, Covid infection numbers were up by 93 %.

Carnaval coloré

Tous les soirs depuis le jeudi, il y a des gens dans les rues et des fanfares (qui pratiquaient déjà depuis une semaine). Mais le week-end, les rues étaient bourrées de monde dès midi jusque tard dans la nuit.

Nous étions sans  doute les seuls sans maquillage ou déguisement.  Toutes les tranches d’âge portaient des déguisements, des bébés aux octogénaires. Les couleurs  étaient vives et les costumes créatifs.

De nombreuses fanfares jouaient dans les rues, les bars étaient remplis le soir de fêtards chantant et dansant – sans un masque à l’horizon. Le seul rappel de la pandémie : le défilé des chars n’a pas eu lieu, car les préparations s’étaient arrêtées en décembre, car l’on craignait de devoir à nouveau annuler le Carnaval.

Une semaine plus tard, les infections avaient augmenté de 93 %.

Carnival – Chesslete

Although there have been many signs of the upcoming Carnival for several weeks, the actual week festivities in Solothurn begin with the ‘Chesslete’ which took place this morning at 5 am. Each Carnival has its specificities and this event is typical of this town, although it has now spread to the whole canton.

An estimated 10 to 12’000 revellers took to the streets in white shirts, night caps and red scarves to rouse the inhabitants with a cacophony of loud instruments, usher in the ‘fifth season’, as the carnival celebrations are known and chase the winter away.

Yesterday afternoon, under the sun, it was the young children who took to the streets, babies in cots were also dressed in white night gowns.  Many wore ear protections and some slept straight through.

Bien qu’il y ait eu de nombreux signes depuis quelques temps que la période du carnaval allait arriver, les festivités pour une semaine ont débuté ce matin à 5 heures par le “Chesslete”. Chaque carnaval a ses spécificités et cet événement est typique de la ville de Soleure, bien qu’il soit maintenant observé dans tout le canton.

Une foule de 10 à 12’000 personnes en chemises et bonnets de nuit blancs avec des foulards rouges et des “instruments” tels que cloches de vaches, casseroles, crécelles et trompettes ont réveillé la population pour « la cinquième saison », nom donné à la période du carnaval, et pour chasser l’hiver.

Hier après-midi, sous le soleil, les petits, habillés de la même manière mais équipés de casques anti-bruit, ont eu leur défilé. Des bébés réussissaient à dormir dans leurs chariots.

Büren an der Aare and the Huguenots

In the 17th century, thousands of Huguenots (French protestants) and Waldensians (a pre-Reform movement) from Piedmont found refuge in the small town of Büren an der Aare on their way to Germany.  This Bernese town was the last stop before entering the catholic canton of Solothurn whose local authorities allowed the refugees’ boats to transit through their territory.

After decades of near tolerance, with waves of repression, the French king revoked the edict that allowed the Protestant faith to be practised.  This led to many citizens fleeing the country, although they were prohibited to do so.  Therefore, the French Ambassador, whose residency was in Solothurn, requested that the boats be stopped there and that any French citizen be handed over to him so they could be sent back to France.

Solothurn refused and received the support of the Swiss Confederation.  The refugees were issued Bernese laissez-passer, the boats transited through the canton and the Ambassador of France could do nothing to stop them.

The town was first mentioned  in the late 12th century and a bridge was built in 1275.  The town’s earnings came from the bridge tolls and transport of goods, such as wine, timber and tobacco.  Nowadays, it is a pleasant stop on boats travelling between Biel and Solothurn and several bike and walking paths pass through it.  It has a population of about 3,700 inhabitants.

We walked back to Solothurn on one of the legs of the  Seeland path (nr 76), passing through villages and woods.  There is also a path along the river.

Büren an der Aare et les huguenots

Au XVIIe siècle, des milliers de huguenots et Vaudois du Piémont en route pour l’Allemagne trouvèrent refuge dans la petite ville de Büren an der Aare. Cette petite cité bernoise était la dernière escale protestante avant l’entrée sur le territoire catholique de Soleure dont les autorités  permettaient le transit des bateaux des réfugiés.

Après des décennies de tolérance, avec des vagues de pépression et persécutions, le roi Louis XIV révoqua l’édit de Nantes qui permettait la pratique de la religion protestante.  Cela amena de nombreux citoyens à quitter le pays, bien qu’ils en aient eu l’interdiction.  L’ambassadeur de France, dont la résidence était à Soleure, demanda que les bateaux y soient stoppés et que tous les citoyens français lui soient remis pour qu’il puisse les renvoyer en France.

Soleure refusa et reçut le soutien de la Confération.  Les refugiés reçurent des laissez-passer de Berne et les bateaux purent transiter sans souci.  L’ambassadeur de France ne put rien faire pour les en empêcher.

Büren an der Aare est mentionnée pour la première fois à la fin du XIIe s. et un pont y est construit en 1275.  La ville obtint ses revenus d’une taxe pour traverser le pont et du transport et transfert de marchandises sur la rivière (vins, bois, tabac, etc.).  De nos jours, c’est un arrêt apprécié des bateaux entre Bienne et Soleure, des cyclistes et des randonneurs, plusieurs sentiers passant par la ville. On y compte approximativement 3700 habitants.

Nous sommes rentrés à Soleure en empruntant l’une des étapes du sentier du Seeland (nr 76), en passant par des villages et des forêts.  Il y a aussi un sentier le long de l’Aar.

Gardening at the monastery

Solothurn has a number of monasteries and convents of different orders, some still working, most hidden by high walls.

The Kapuchin monastery opened in 1592 and saw its last monk leaving in 2003.  After several years of inaction, an association was set up in the Franciscan spirit and the monastery and its garden came back to life and are now open to the public on many occasions.  It works closely with the local schools, various foundations and the integration of asylum-seekers and many events are organised (cooking classes, healing plants, Christmas market, concerts, etc.). 

Jenny has volunteered to work in the garden of the monastery and been going several times, harvesting potatoes, picking grapes, hops, collecting the last tomatoes. Each afternoon session ends with grilled sausages, bread, wine, beer and friendly chatter, mostly in the local dialect.

Recently, a class of 9-10 year-olds came and prepared a big soup with the pumpkins of the garden while another was baking breads and brioches.  The money collected went to a charity that looks after bereaved families. A good way to teach children about growing food, cooking and empathy.

Jardinage au monastère

Soleure a un certain nombre de monastères et couvents, cachés derrière de grands murs.  Certains sont encore en activité.

Le monastère des capucins a ouvert en 1592 et vu son dernier moine partir en 2003.  Après quelques années d’inaction, une association a été formée dans l’esprit franciscain et le monastère et son jardin ont  retrouvé une nouvelle vie et sont désormais régulièrement ouverts au public.  Le monastère et son association travaillent étroitement avec les écoles de la ville, des fondations et à l’intégration des réfugiés.  Divers événements y sont organisés (cours de cuisine, notamment par des réfugiés, connaissances des plantes médicinales, soirées fondues, marchés artisanaux et marché de Noël).

Jenny s’est portée volontaire pour travailler au jardin et s’y est rendu régulièrement cet automne pour cueillir le raisin ou le houblon, ramasser les patates, etc. Chaque après-midi de travail se finit autour d’une table sous la tonnelle avec saucisses grillées, pain, vins, bières et conversations enjouées, commencées en allemand mais retournant assez vite au dialecte local.

Récemment une classe de 9-10 ans est venue préparer une soupe avec les courges du jardin tandis qu’une autre préparait des tresses et pains. L’argent collecté (au bon vouloir) a été remis à une association oeuvrant après d’enfants et de familles endeuillées. Une belle manière d’enseigner aux enfants d’où viennent les légumes, la cuisine et l’empathie.

HE(rbstmesse) SO(lothurn)

Throughout autumn, there are numerous fairs in Switzerland (Comptoir suisse in Lausanne, Olma in St-Gallen, Foire de Martigny, etc.) and Solothurn also has its own.

This local fair is free-of-charge, on the edge of the old town (races take place in the dried moat) and very child- and family-friendly.  As well as the usual displays of garden furniture, saunas, sewing machines and wines, etc., an event brought lots of fans every day after school : the piglets race.  Children volunteered to introduce each piglet (18 of them in 3 races), then they also ran and every child was rewarded with an apple.

On Saturday morning, there was a junior competition in Swiss wrestling.  They can start practicing as early as 4 years old.  There were different age brackets but the physiques can vary a lot within a group.  There is an emphasis on respect for the adversary, shaking hands and the winner brushing off the dust off his unlucky opponent. The little ones were cute, had to have their clothes adjusted and did not seem to enjoy too much rolling in the sawdust. There were also two little girls.

Foire d’automne

Beaucoup de villes proposent des foires en automne (Comptoir suisse à Lausanne, Foire de Martigny, Olma de St-Gall etc) et Soleure ne fait pas exception.

La foire ici est gratuite, à l’orée de la vieille ville (les courses ont lieu dans les douves asséchées) et très axée familles et enfants. A part les exposants habituels (meubles de jardin, saunas, machines à coudre, vins, etc.) un événement journalier attirait beaucoup de monde à la sortie des classes : la course des petits cochons. Les enfants se portaient volontaires pour présenter chacun des porcelets affublé d’un dossard et sponsorisé par une entreprise locale. Il y avait 3 courses et 6 cochons à chacune.  C’était ensuite  au tour des enfants de courir et d’être récompensé d’une pomme.

Le samedi matin, il y avait le tournoi de lutte suisse (dite “à la culotte”) des enfants qui peuvent commencer ce sport dès l’âge de 4 ans. Il y a différentes catégories d’âge et les physiques sont très variés en taille comme en poids. Le respect de l’adversaire est souligné avec poignée de main et époussetage du perdant par le vainqueur.  Les petits étaient mignons, qui perdaient leur culotte et n’aimaient pas trop être recouvert de sciure.  Il y avait deux petites filles.